Par Laurent CHATEAU
Ce 4è et dernier article traite de la partie opératoire de la voie alchimique interne. Il est probablement le plus important de tous car on pourrait dire que le pèlerin du Tao avance bien davantage sur la voie du retour en pratiquant sans lire plutôt qu'en lisant sans pratiquer.
Ces indications sont naturellement partielles et incomplètes. La mise en œuvre de ces recommandations suppose la recherche préalable d'un bon enseignant.
Bonne découverte et surtout... bonne pratique.
L'art d'enseigner la voie alchimique interne
L'enseignement est un art dont je me suis fait l'écho dans un autre article. En matière alchimique plus encore qu'en d'autres matières, les maîtres véritables guident mais parlent peu pour ne pas trop influencer le pratiquant ou limiter son expérience méditative. L'enseignant de la voie alchimique se contente de donner un cadre de référence pour donner au mental le moins d'emprise possible. Il doit ignorer ce qu'il va découvrir, ce qui se trouve derrière pour permettre de faire apparaître "ce qui est là" et que le mental limité ne pouvait pas discerner, prévoir ou même concevoir. Dans ce voyage vers le sans-forme, l'enseignant choisit ses mots pour dire sans trop en dire, donner le minimum de forme pour accéder au sans-forme. Trop parler peut perturber ou "désenrichir" l'expérience. A trop en dire, l'enseignant expose et projette sa propre expérience en hypothéquant celle de l'autre, celle qui aurait pu apparaître sans les mots et qu'il ignorait lui-même, différente et peut-être plus grande encore que la sienne propre. Enseigner est un art délicat et subtil à l'image de la poésie qui suggère sans dire. Il n'y a pas ici de règle mais avant tout un ressenti, une inspiration dans l'instant, une guidance invisible qui fait découvrir à l'enseignant lui-même ce qu'il est en train de dire. A un certain stade et installé dans la confiance absolue de ce qui vient, l'enseignement se découvre dans l'instant à l'enseignant lui-même.
En matière alchimique plus que partout ailleurs, la transmission démarre lorsque les mots s'arrêtent. Le silence enseigne souvent bien davantage que les sons.
Le choix d'un enseignant qui en a fait sa route et l'assiduité persévérante du pratiquant sont les facteurs clés à rassembler pour avancer sur la voie du ressenti alchimique.
Quelques règles provenant de la pratique et de la tradition orale
Les textes classiques relatifs au NeïDan (notamment cex de l'Ecole de la Grande Pureté) font référence à de nombreux rites et obligations formelles : ablutions rituelles et périodes de jeûne précédant la pratique, lavage de vêtements, rinçage de la bouche et du ventre pour éviter les restes et les odeurs alimentaires, interdiction de côtoyer un mort et ne pas voir de cadavre, entendre de pleurs car les esprits alors "ne répondent plus à la sollicitation de l'adepte" , se protéger des esprit malfaisants par la visualisation des 4 animaux héraldiques de protection, etc. Il convient de retenir de ces obligations la notion de pureté, de propreté et de nettoyage intérieurs, préalable à toute pratique qui vise à nous faire rejoindre la Source. Réaliser la petite pureté avant de rejoindre la Pureté absolue.
Les cheveux devaient par ailleurs être défaits pour symboliser le fait que l'on se suffit à soi-même et qu'on ne désire rien de l'extérieur.
Dépouillé des artifices et des éléments "magiques", l'enseignement moderne du NeïDan et la tradition taoïste orale révèlent aujourd'hui plusieurs points d'importance qui méritent ici d'être évoqués :
- Les étapes méditatives sont généralement les suivantes. Certaines sont simultanées et l'ordre de certaines d'entre elles peut être inversé : 1) Enlever les stagnations (toxines) et nettoyer énergétiquement, puis 2) accumuler l'énergie dans le DanTian inférieur. 3) Renforcer le Yang puis équilibrer les 3 DanTian, 4) installer le calme (d'abord corporel puis émotionnel puis enfin celui des pensées) par le travail de la langue notamment et la descente de la salive, les sons, les visualisations, etc., 5) Travailler la focalisation mentale, 6) Ouvrir les 8 merveilleux vaisseaux, 7) Travailler avec le cerveau puis 8) Fusionner avec l'univers. Le "NeïDan" en tant que tel (travail du Kan/Li) peut intervenir à partir de l'étape n°6.
- Une fois l'énergie purifiée et accumulée dans le Centre énergétique inférieur, une fois le Cœur calmé et ouvert, une fois le mental capable de durablement se focaliser sur un objet, il est possible de travailler les méditations Kan/Li auxquels les textes alchimiques font allusion. Ce travail met en mouvement les Reins et le Cœur et s'alchimise au niveau de l'Estomac et de la Cour Jaune (HuangTing).
- En lien avec le cerveau et reliant les 3 DanTian, la colonne vertébrale est souvent sollicitée ("Circulation du Petit Ciel" dans le sens du Feu, de l'Eau ou de la double rotation)...
- 3 barrières internes (NeïGuan) existent sur le parcours de la colonne vertébrale au niveau des Reins (Ming Men), des omoplates (Shen Dao) et de l'occiput (Yu Zhen). Les enseignants bien formés transmettent des astuces pour les franchir.
- Les maîtres avancés associent également la pratique méditative alchimique avec le travail du rêve (oniromancie) dont j'ai pu parler dans un autre article.
- La tradition rappelle souvent l'absence de volonté dans le travail alchimique. A partir d'une légère intention, il s'agit davantage d'une forme de perception onirique mélangeant rêve et réalité, inversant le haut et le bas ("S'enraciner dans le Ciel", "pour ne pas bouger, il faut être souple"...), l'intérieur et l'extérieur. A l'image d'un rêve, on se laisse inspirer et on ne sait pas ce qui va arriver, une grande place est laissée à la spontanéité (mouvement Yin qui devient Yang, accélération ou ralentissement de la circulation du Qi...) plutôt qu'à l'académisme du mouvement ou de l'exercice, "la forme n'existe pas".
- La respiration est importante au début du travail alchimique (allongement de l'inspir et de l'expir, rétentions...) puis a tendance à être oubliée. A un niveau avancé, le nombre de respirations devient très réduit.
- Chaque méditation alchimique est unique, supposée être différente de celles qui l'ont précédées et de celles qui lui succèderont.
- Certaines écoles travaillent avec des accessoires (images, étoiles, cristaux...) mais ce ne sont que des supports de méditation, supposés être progressivement abandonnés sur le chemin de son évolution pour retrouver cette célèbre phrase de Lao Tseu : "Chaque jour j'abandonne quelque chose et chaque jour, je deviens plus riche".

Les citations en italique ci-dessous sont extraits de l'ouvrage d'Isabelle Robinet.
En gras les passages qui me semblent les plus importants.
Les étapes :
- Trois étapes sont généralement considérées, qui vont du plus grossier au plus subtil. 1) Celle du Jing (essence, fluide, principes liquides) ou du corps, 2) celle du Qi (souffle, énergie), l’énergie potentielle de manifestation et 3) celle du Shen (esprit). Il ne s’agit ni du Jing ordinaire, essence spermatique ou fluides du corps, ni du Qi au sens du souffle de la respiration, ni même du Shen ordinaire au sens de la pensée discursive. Ces 3 étapes ne sont que des façons de parler. En alchimie intérieure, seule importe l’étincelle de vrai Yang éternelle.
- La première étape qui va du Jing au Qi est le moment initial de prise de conscience ou « cueillette » de l’étincelle de Yang éternelle qui se trouve au fond de l’homme, au centre du trigramme Kan de l’Eau, tantôt logée dans le bas du corps, les Reins ou le champ de cinabre inférieur, tantôt comme inlocalisable. C’est le moteur premier de l’œuvre. L’adepte prend conscience de l’existence du Jing, Qi et Shen, qu’ils ne forment qu’un et qu’ils ne sont pas les jing, qi et shen grossiers du corps. L’Essence (Jing), le Souffle (Qi) et l’Esprit (Shen) ne sont pas l’essence spermatique, ni le souffle de la respiration ni le mental. En d’autres termes, l’alchimie commence où se terminent les exercices portant sur le souffle « grossier », celui de la respiration.
- La deuxième étape va du Qi au Shen est celle de la Yanguisation. Elle fait circuler, monter et descendre, on y active les ingrédients. On réitère la cueillette initiale de la première étape avec des extractions, des purifications et des intériorisations toujours plus poussées.
- La troisième étape concerne le retour au vide, au Dao ou à la nature originelle. Elle est peu évoquée et il est difficile d’en parler dit Li Daochun. Cette 2è partie du régime du Feu est yinisation, le Yin étant principe d’immobilité et d’invisibilité. Cette étape ultime consiste à retourner au Ming à partir du Xing. Le vrai vide n’est pas le néant mais celui, tout d’obscurité et de quiétude dont jaillit la lumière et le mouvement. Cette troisième étape provient de la concentration et de la sagesse.
- La première étape consiste à « oublier » le corps (par des pratiques corporelles) pour nourrir le souffle, la deuxième d’oublier le souffle (par des pratiques de circulation du souffle) pour nourrir l’Esprit et la troisième d’oublier l’Esprit (par une éducation mentale) pour nourrir le vide ou le Tao. Lors de la première étape, le travail est en partie physique.
- Les 3 étapes sont en relation avec les Reins pour la première, le corps pour la seconde (unir corps et esprit ou corps et souffle) et le Xin (et le Yi) pour la troisième. Lors de la première étape, on vise à l’immobilité du corps, lors de la seconde on recherche l’immobilité du Xin et dans la troisième celle du Yi.
- « Il faut oublier les corps pour nourrir le Souffle, oublier le Souffle pour nourrir l’Esprit, oublier l’Esprit pour nourrir le vide ». Bo YuShan (XIIè siècle).
- L’enfançon (le germe d’immortalité) se forme à partir de l’union des corps, du Xin et de la pensée Yi. Le but est atteint lorsque Shen, Xin et Yi fusionnent.
- Lors de la première étape, on travaille sur Kan et Li pour « réparer » Li et retrouver le Yang pur. Lors de la 2è, on travaille sur Qian et Kun et lors de la 3è, il n’y a plus que Qian, un Yang pur qui n’a pas de contrepartie Yin, un Yang au-delà de la dichotomie Yin/Yang.
- Extraire le Plomb, c’est faire monter le Souffle. Augmenter le Mercure, c’est le faire descendre. Le souffle qui monte « répare » le Mercure en redescendant sous forme de « sang-mercure », et l’on dit qu’il engendre le Mercure. Le sang en redescendant dans les Reins « engendre » à son tour le Plomb-Essence spermatique. L’Eau purifie lorsqu’elle descend et le feu lorsqu’il monte. Les Reins contiennent le Jing dans lequel gît le souffle qui doit monter. Le Cœur contient le sang dans lequel gît l’essence qui doit descendre par le devant du corps et remonter dans le dos par la colonne vertébrale. Les deux éléments complémentaires, après avoir été extraits de leur gangue et purifiés doivent s’unir au Centre pour former l’Embryon.
- Lors de la première cueillette, il faut extraire le Métal de l’Eau (le trait yang de Kan), le Tigre blanc. Les éléments importants sont alors le Métal et l’Eau. Lors de la seconde cueillette, il faut chauffer le Métal par le Feu et ainsi obtenir le Mercure (le trait Yin de Li), le Yin véritable. Les éléments importants sont le Métal et le Feu. On obtient ainsi le Bois ou le Dragon Vert qui est le Mercure. Grâce aux techniques respiratoires et de méditation, on augmente le Yang et diminue le Yin, le Yang ayant ici la même valeur que la lumière, le bien, etc. Durant le Feu civil de yinisation, l’adepte « couve le Cinabre et attend qu’il murisse. Il faut en chaque instant, tenir la balance entre le Feu martial et le Feu civil.
- « Dans la Grande Voie antérieure au Ciel, il faut être absolument vide et garder une totale et ferme quiétude, ne pas avoir le moindre fil de pensée qui s’immisce. Le soleil et la lune arrêtent leur lumière, la Grande Ourse ne tourne plus, il n’y a plus de respiration et l’on s’enfonce profondément dans la Ténèbre obscure. On ne sait plus que le Ciel est le dais et la Terre le plancher et on ne sait pas non plus qu’il y a des hommes dans le monde » (Li Daochun)
Autres compléments techniques :
- Pour de nombreux textes alchimiques, l’ « ancêtre du Tao antérieur au Ciel » est situé entre les Reins, l’un Yin et l’autre Yang correspond au point de départ de l’œuvre alchimique. L’Essence (Jing) est la « racine » du Xing et du Ming.
- Le Xin (Cœur-mental) doit d’abord être rendu vide par l’observation des prescriptions rituelles et morales, la concentration et la sagesse. Il faut ensuite purifier l’essence, le souffle et l’esprit et conserver le corps » (Li Daochun) [Approche plus bouddhiste et inverse à la voie taoïste, NDLR]
- Volez le Souffle mère du Ciel et de la Terre pour en faire le cinabre, dérobez le Souffle essentiel du Yin et du Yang pour en faire le Feu, purifiez votre corps et retournez au Souffle Un, purifiez votre souffle et retournez au vide, alors vous serez uni au Tao, vous disparaîtrez dans le sans-forme merveilleux, vous vous transformerez indéfiniment, serez caché ou manifesté de façon insondable et serez appelé un Homme véritable. Wong Bao Guang (Vers 1173)
- « Dompter le Tigre qui est dans Kan pour faire descendre le Dragon qui est dans Li, prendre le Métal pour soumettre le Bois qui est dans Li et ainsi retrouver le Qian pour parfaire l’Homme véritable. ShangYangZi (alias Chen Zhixu, XIVe siècle)
- « De la Chambre jaune centrale où doit se faire l’union des contraires, de la montée du Dragon Plomb et de la descente du Tigre-Mercure »
Les ressentis :
- Tout commence quand on perçoit l’inaccessible, un premier temps de pressentiment auquel il faut ensuite donner forme pour tirer l’être (You) du non-être (Wu) ». Il s’agit d’un instant fulgurant et fugace qu’il faut reconnaître et saisir pour le prolonger ensuite et lui faire porter ses fruits. L’instant d’émergence du Yang, de l’énergie lumineuse qui naît au sein de l’immobilité totale, de la paix et de la ténèbre maximale. C’est un moment initial, éternel où le temps s’arrête, un très bref instant qui constitue aussi à lui seul toute l’œuvre et son déroulement. C’est le moment où le Taïji commence tout juste à paraître pour se diviser en Yin et Yang pour donner forme à la dualité et au monde que se situe l’ »instant » alchimique, c’est l’instant de l’Unité, c’est un moment où il n’y a pas de différence entre voir et ne pas voir, qu’il faut attraper comme un voleur.
- « Soudain, il y a quelque chose qui émerge et s’élève, qui n’est ni dedans ni dehors, qui ne peut être connu par des paroles. C’est la Trouée Une de la Passe mystérieuse » Li DaoChun.
Quand démarrer le Neïdan ?
- C’est au moment où la lune émerge [Début du cycle lunaire, NDLR] qu’il est enjoint de commencer l’œuvre, au moment où le Yin croît.
- Il est bon de commencer les exercices quand le soleil se lève ou quand les 2 souffles du jour et de la nuit ne sont pas séparés, à une heure qui correspond au chaos et à l'unité originelle. [NDLR : Méditation taoïste", I. Robinet à partir des écrits de l'Ecole de la Grande Pureté]
Vers où s’orienter pour pratiquer le Neïdan ?
- Le Sud-Ouest, appelé « cavité ou la porte de la Lune » est la porte des hommes. Le Nord-Est où il faut cueillir la materia prima, le 1er rayon de Yang antérieur au monde est la porte du soleil mais également la porte des revenants, celle de la croissance du Yang.
A partir des enseignements de l'Ecole de la Grande Pureté (Shang Tsing Paï), l 'ouvrage "Méditation taoïste" d'Isabelle Robinet fait référence aux points suivants :
- L'adepte se tourne généralement vers l'Est ou, quand il la connaît, dans la direction vers laquelle pointe la Grande Ourse à l'époque où il médite, parfois vers le Nord. Dans certains cas, il se tourne dans les 4 directions, l'une après l'autre, au fur et à mesure des phases de l'exercice.
La Trouée de la Passe Mystérieuse :
- La Trouée Une de la Passe Mystérieuse ne doit pas être recherchée en dehors du corps. C’est pourquoi le Saint ne l’indique que comme le Centre. Le point où aucune pensée ne s’élève, c’est le Centre. Ailleurs, il est dit : « Comment aurait-elle un lieu précis ? Elle n’est pas dans le corps ni ne peut être recherchée en dehors de lui ». Dès que vous la trouvez, vous l’avez trouvé pour toujours. Lorsque cette Trouée Une de la Passe Mystérieuse s’est manifestée, la moitié de l’œuvre alchimique est accomplie.

Quelques passages des « Versets de l’éveil à la Vérité » (WuZhen Pian) de Zhang Boduan (XIe siècle ap. JC) :
« Lorsque tombe la rosée douce, le Ciel et la Terre s’unissent.
Où naît le germe jaune, Kan et Li se croisent.
Le Cinabre une fois mûr, spontanément la Chambre s’emplit d’or ».
« Se fatiguer le corps à le comprimer et l’étirer, ce n’est pas la méthode.
Se nourrir de souffle, boire les nuées, tout ceci est folie.
Le monde entier néglige de travailler à dompter le Plomb et le Mercure.
Quand verra-ton descendre le Dragon et le Tigre ? »
« Les exercices respiratoires et les méditations sont superflus.
Ils ne sont pas de la même espèce que l’alchimie »
« Avaler sa salive, inspirer le souffle sont pratiques humaines.
Sans l’Elixir, on ne pourra former, transformer ni faire naître.
Si la semence véritable n’est pas dans le Tripode,
Ce n’est qu’eau et feu pour chauffer une marmite vide »
« Tout repose entièrement sur la pratique.
Qu’un poil vienne à manquer et le Cinabre ne s’accomplira pas ».
« Si vous ne rencontrez pas un maitre éclairé, vous ne pouvez pas comprendre par la force.
Si pour l‘alchimie vous n’avez pas de formule orale,
Comment donc pourrez-vous former l’Embryon saint ?
« La pratique des miroirs, la rétention du souffle, la méditation sur les esprits,
Est difficile au début puis devient aisée.
Soudain on peut voyager dans 10 000 contrées.
La demeure vieillie, il faut changer de logement ».
Livre de référence : "Introduction l'alchimie intérieure taoïste : de l'Unité à la multiplicité" paru en 2012 aux éditions du CERF.
Article 1/4 : https://www.institut-tao-biomimetique.com/blog/l-alchimie-interne-taoiste-neidan-partie-1-4-introduction
Article 2/4 : https://www.institut-tao-biomimetique.com/blog/l-alchimie-interne-taoiste-neidan-partie-2-4-principes-generaux
Article 3/4 : https://www.institut-tao-biomimetique.com/blog/l-alchimie-interne-taoiste-neidan-partie-3-4-les-grands-concepts
